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Le blog de Claire
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13 février 2010

Sainte-Honorine-des-Pertes

J’ai décidé ce samedi matin d’aller explorer, en compagnie de mon chien, un petit coin de Normandie situé quand même à quelques 35 kilogrammes de CO2 de Lisieux.

Plus précisément , je me suis arrêté à Sainte Honorine des Pertes , petit bourg du Bessin situé sur la route des plages du débarquement.

panneau_sainte_honorine_des_pertes

Sainte Honorine des pertes tire son nom de Sainte Honorine martyre gauloise et de l’avancée de la mer sur les terres.(des pertes).

Une autre version nous parle de pertes subies lors de batailles médiévales…..

En fait le net nous apprend que Sainte Honorine des Pertes était plus connue dans le courant du 20ième siècle sous le nom de Sainte-Honorine-sur-mer.

Si vous voulez bien me suivre , nous allons faire ensemble un petit reportage dans le style

''d’hier et d’aujourd’hui’’

 Le bourg est en vue, nous sommes sur la route des plages du débarquement La D513.

entr_e_du_village

images___trier_035

A gauche, visible de la route, le château de Bellevue.

chateau

images___trier_033

Sur cette carte postale on compte 6 commerces dans le centre du bourg

mais c'était en 19??

850_001

Aujourd’hui. Il ne subsiste qu’un gîte et un petit musée en travaux.

En cette période de l’année les rues sont désertes Rassurez-vous en période estivale on y croise beaucoup…de voitures et quelques touristes à pied.

La mairie est toujours là.

la_mairie

images___trier_032

Quittons le centre du bourg pour nous diriger vers la mer. C’est d’abord la rue de l’église que nous empruntons comme l’homme à la brouette.

rue_de_la_mer

Nous passons devant le lavoir qui n’a pas laissé de trace en carte postale.

images___trier_026

L’église Sainte Honorine.

l__glise

images___trier_002

Le café ne fait plus recette, la maison semble à l’abandon.

images___trier_024

Passé l’église la rue change de nom. Nous sommes maintenant rue de la mer.

En cas de doute, personne ne peut nous renseigner ...nous sommes les seuls sur la route

Référons nous peut-être aux écrits du passé...

chemin_de_la_mer

........ou aux bruyants conseils du présent

Copie_de_images___trier_020

Enfin la plage.située dans un creux de falaise. C’est un site géologique protégé .

descente

images___trier_007

Ces falaises fond le bonheur des géologues ...et des belles blondes. ''Belles blondes'' c’est le nom donné aux  moules qui se sont fixées au fil des années sur les éboulis de rochers.

C’est un site protégé ; les outils de type marteau et burin sont formellement proscrits.

Les pêcheurs de moules ou vendeurs de moules ont fait le bonheur des éditeurs de cartes postales au début du 20ième siècle .

la_p_che_aux_moules

moules

Après le débarquement, deux pipe-lines passaient dans ce creux de falaise ; ils reliaient les tankers qui mouillaient au large et d’énormes cuves camouflées dans l’arrière pays près de Port-en-Bessin.

En 1962 une scène du film  << le jour le plus long » fut tournée ici.

Rappelez-vous d'un passage du début de film quand Fernand Ledoux apercevant Gert Froebe sur son âne s’écrit de sa fenêtre

<< La race des seigneurs ils appellent ça ; et bien mon cochon…>>

la_maison

Voici pêle-mêle quelques extraits du film et des photos du paysage d’aujourd’hui. dans lequel vous

reconnaîtrai les 2 maisons qui apparaissent dans le film.

29da71z

 

images___trier_018

 

La maison de Fernand Ledoux et Pauline Carton.

images___trier_017 

images___trier_099   

Voilà, notre petite randonnée se termine. Pour rejoindre le bourg il nous faudra remonter la rue de la mer ou emprunter le chemin des bateaux....

chemin des bateaux, encore un lieu chargé d'histoires qui pourrait faire l'objet d'un autre reportage .

A bientôt!

Gilles (mari de Gigi)

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Commentaires
L
5 années de vacances après la guerre... les gosses se retrouvaient d'une année sur l'autre, on était les rois du vélo. Les pontons rouillés du débarquement nous servaient de plongeoirs, les blockhauss abandonnés nous servaient de cachettes, les parents n'appréciaient pas car il y avait encore des munitions non explosées qui traînaient dans ces énormes constructions. On prenait la douche sous la source qui tombait du haut de la falaise... Avec nos vélos on était très vite à Colleville où les Américains construisaient le cimetière. D'une année sur l'autre on l'a vu évoluer : j'entends encore le bruit du marteau pilon qui enfonçait la croix de marbre dans la tranchée de béton, 6 km nous séparaient Sainte Honorine (Ste O) de Colleville et c'était comme si on était à côté. Après l'école, la petite route goudronnée n'était qu'un<br /> <br /> sentier bordé d'épines et d'orties mais on était plus vite à la plage qu'en passant par la place où trônait l'épicerie Guyot. Le boucher, à quelques pas de l'épicerie, dans la petite rue qui descend à la mer,<br /> <br /> un fois par semaine tuait un bœuf (ou une vache) 1 mouton... Je parle de ça pendant les mois de juillet et août quand il y avait les vacanciers.<br /> <br /> Une fois par semaine une année il y avait cinéma là où maintenant il y a la poste, je ne me souviens pas s'il y avait des esquimaux glacés...<br /> <br /> De 1946 à 1951 j'en ai accumulé des souvenirs qui sont vivaces et présents dans mon esprit. Ce qui était bien c'était les journées au cours desquelles il y avait le crachin (normand) qui partait avec la mer et laissait place à un beau soleil qui fuyait la marée montante. On ramassait des escargots dans les prés de la falaise, on allait au rocher avec nos "libettes" traquer les crevettes bouquets, les crabes, et une année il n'y eu que des pieuvres qui avaient ruiné les rochers, alors on a mangé des pieuvres, c'est super... bien battues, cuites au court bouillon, mangées froides en vinaigrette, un régal ! l'été 1949 a eu sa canicule et les pompes où l'on allait se ravitailler en eau étaient fermées avec une chaîne en dehors des horaires autorisé. <br /> <br /> J'ai fait connaître Sainte Honorine à mon époux, à ma fille, à mes petits enfants, on a revu le cimetière américain et les trous de la pointe du Hoc. Mais j'ai vu aussi les fermes éventrées, les trous des bombes,<br /> <br /> Saint-Lô où seule l'église avait été épargnée, le port artificiel de Arromanches, la passerelle de l'octroi de Port en Bessin qui plongeait<br /> <br /> dans la passe entre le port et l'avant-port. <br /> <br /> C'était horrible quand on y repense mais que de souvenirs. <br /> <br /> Même si vous y allez, vous ne pourrez pas trouver cet atmosphère qui me donne encore des frissons 75 ans après... mais allez-y car si vous avez de l'imagination vous aussi aurez des frissons !
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H
Bonjour ! Ouahhh excellent de voir ces comparaisons ! Avez vous d'autres cartes postales, j'habite à sainte-honorine des pertes sur la route d'omaha. Je possede un batiment avec un four un pain, cela m'intrigue de savoir à quoi servait notre maison ?
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C
La Normandie, c'est vaste, moi ça fait 70 ans que je dis "le Calvados".<br /> <br /> Gigi, habitez-vous St'Ho? si je viens l'an prochain j'aimerais vous rencontrer.Bises et à bientôt peut-être...
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C
Bonjour, j'avais 7 ans quand mes parents on loué à St'Ho.chez M. et Mme Lecomte pour les vacances du mois d'aout, mes premières vacances. Nous sommes venus de Paris par le train, le tandem de mes parents et mon vélo aussi par le train. Par le train également j'ai découvert les ravages de la guerre à Caen lorsque le train s'est arrêté ; les maisons éventrées et les gens qui habitaient encore dedans avec comme simple protection des couvertures tendues devant la plaie béante de la façade. A St'Ho. j'ai vite fait connaissance avec les enfants du village plus ou moins de mon âge et nous allions nous baigner en utilisant les pontons du débarquement comme plongeoir. Nous allions explorer le blockhaus sur la falaise, celui du côté gauche avant d'emprunter la rampe qui descendait sur les galets, et quand les rochers étaient découverts nous allions ramasser des moules et attraper des bouquets avec nos "libettes". C'est là que j'ai rencontré ma première pieuvre dans un trou à homard.<br /> <br /> Nous allions chercher le lait à la ferme Lepetit et nous faisions nos courses à l'épicerie Guyot. Le plaisir de mon père était de descendre à Port pour aller acheter le poisson aux bâteaux. Nous sommes venus 6 ans de suite, papa allait à la pêche à Vaucelles et je n'ai jamais mis pied à terre pour monter la cote de Port dite aussi cote d'Huppain. Nous allions ramasser des escargots dans les prés sur la falaise. Je me souviens qu'à cette époque le chateau de Bellevue était occupé pendant les vacances par une grande famille de Belgique, il y avait beaucoup d'enfants, une ou deux nurses mais ils jouaient entre eux et ne nous fréquentaient pas. Je me souviens que le boucher qui était un peu plus bas que le café Guyot abattait les animaux destinés à sa boucherie, maman lui commandait, dès notre arrivée pour un mois, des rognons ou des ris de veau. J'ai vu le cimetière de Colleville au tout début des travaux et nous entendions le bruit que faisait la masse qui enfonçait les croix dans le sol, il me semble qu'il y avait une tranchée en béton (je ne me souviens plus très bien) ; je sais que certains hommes travaillaient à découper les vestiges du débarquement en pleine mer et qu'il y a eu des hommes qui sont morts pendant l'exécution de ce travail. Je me souviens de l'année de grande sécheresse de 1947, nous ne pouvions utiliser la pompe de la rue que 1 heure le matin et 1 heure le soir et le vieux coiffeur qui habitait en face nous avait dit qu'il n'avait jamais vu cette source à sec. Je suis revenue plusieurs fois plus tard, j'ai amené mon mari puis ma fille, puis mes petits enfants et je me propose, si je suis aussi valide que maintenant, de venir une fois encore en 2015. Aujourd'hui j'ai suivi le D.DAY à la télé et je n'ai pas pu retenir mes larmes. J'ai 76 ans, je suis maintenant arrière grand-mère...<br /> <br /> C'est bien ces photos qui sont dans ce blog, tous mes souvenirs sont là et j'y pense en souriant. Pourquoi n'avez vous plus rien mis ? à bientôt j'espère.
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E
bonjour<br /> <br /> je viens de trouver par hasard votre page j'habite justement Ste Honorine des Pertes depuis 10 ans étant Parisienne j'ai eu le coup de foudre pour sa petite plage et ses falaises je fais partie du conseil municipal et avec le maire de notre commune nous aurions un projet de faire restaurer la chapelle St SImeon et faire revivre ce lieu de prières je vous remercie pour votre joli reportage <br /> <br /> et pour vos recherches mélangeant anciens et présent<br /> <br /> cordialement
Répondre
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